Ce poème est extrait du recueil Une flèche deux illusions, paru aux éditions Dzambala
La Mort arrive
avec sa faux impressionnante
et dit,
“Tu devrais avoir peur de moi.”
Je lève les yeux et demande,
“Pourquoi devrais-je avoir peur de toi ?”
“Parce que je vais faire de toi un mort.
Je vais te rendre non existant.”
“Comment peux-tu me rendre non-existant ? ”
La Mort ne répond pas.
Elle balance sa faux impressionnante.
Je dis, “Je viens et je pars. Ensuite je reviendrai. Et je repartirai.
Je reviens toujours. Tu ne peux me rendre ni existant, ni non existant”
“Comment sais tu que tu reviendras ?” demande la Mort
“Je le sais parce que je l’ai fait un nombre incalculable de fois”, dis-je.
“Comment savoir si tu dis la vérité ,
Qui peux en témoigner?” dit la Mort, les sourcils froncés.
Je touche la terre et dis,
“La Terre en est témoin. Elle est ma mère.”
Soudain, la Mort entend la musique.
Soudain, la Mort entend de toutes parts les oiseaux chanter.
Soudain, la mort voit les arbres fleurir.
La Terre se révèle à la Mort
et lui sourit avec amour.
La Mort se fond dans le regard aimant de la Terre.
Ô mon aimé,
touche la terre chaque fois que tu as peur.
Touche la avec profondeur, et ta peine s’évanouira.
et tu toucheras l’Immortalité.