Ce poème est extrait du recueil Une flèche deux illusions, paru aux éditions Dzambala
La bonne nouvelle,
ils ne la publient pas.
La bonne nouvelle,
nous la publions.
Nous avons à chaque instant une édition spéciale,
et nous avons besoin de vous pour la lire.
La bonne nouvelle, c’est que tu es vivant,
que le tilleul est toujours là,
debout, solide dans la rigueur de l’hiver.
La bonne nouvelle, c’est que tu as des yeux magnifiques
pour toucher le ciel bleu.
La bonne nouvelle, c’est que ton enfant est là, devant toi,
et que tes bras sont disponibles:
s’embrasser est donc possible.
Ils ne publient que le mensonge.
Regarde chacune de nos éditions spéciales.
Nous n’offrons que des choses vraies.
Nous voulons que tu en profites
et nous aides à les protéger.
Le pissenlit est là près du trottoir,
souriant merveilleusement,
chantant l’éternité.
Ecoute, tu as des oreilles qui peuvent entendre.
Baisse la tête.
Ecoute.
Laisse derrière le monde des peines,
des soucis,
et sois libre.
La dernière bonne nouvelle