La méditation consiste à prendre le temps d’observer profondément, d’écouter profondément. Lorsque vous faites cela, vous pouvez entrer en contact avec votre vraie nature et vous libérer de toute peur et discrimination.
Thich Nhat Hanh
Chère amie, cher ami,
Afin d’exprimer notre gratitude envers ses incroyables contributions, nous vous invitons à pratiquer et à partager votre engagement envers la Terre Mère, en particulier la manière dont nous pouvons être à l’écoute de nous-mêmes, de nos proches et de la Terre. Perpétuer l’héritage de Thay à travers notre propre pleine conscience est le plus beau cadeau que nous puissions offrir.
Depuis le début des années 1970, Thay est un pionnier de la justice écologique, mobilisant bouddhistes, scientifiques et communautés locales pour prendre soin et protéger la Terre Mère. Thay nous enseigne que la première étape pour prendre soin de nous-mêmes et de notre planète consiste à pratiquer l’écoute profonde, un acte révolutionnaire dans notre monde souvent bruyant. Dans son dernier ouvrage consacré à ses puissants enseignements sur la Terre, Zen et l’Art de Sauver la Planète, Thay nous invite toutes et tous à pratiquer l’écoute profonde afin de contribuer à notre guérison, à celle de nos communautés et à celle de notre planète.
1. Ecoute la Terre Mère
Prends le temps et l’espace nécessaires pour aller dehors et être vraiment en contact avec la Terre. Assieds-toi ou reste debout près d’un arbre, d’un rocher, d’une fleur. En revenant à ta respiration consciente, en relâchant les tensions dans ton corps et en ouvrant tes cinq sens pour entrer en contact avec les merveilles de la Terre, tu cesses naturellement de penser. Tu prends conscience du miracle que représente le fait d’être en vie sur une planète précieuse et fragile. Dans ce silence, que te dit la Terre ?
La beauté de la Terre est une cloche qui nous rappelle d’être attentives et attentifs. Si tu ne la vois pas, tu dois te demander pourquoi. Peut-être que quelque chose te bloque la vue. Ou peut-être que tu es tellement occupée ou occupé à chercher autre chose que tu n’entends pas l’appel de la Terre. La Terre Mère te dit : « Mon enfant, je suis là pour toi ; je t’offre tout cela. » C’est vrai : les rayons du soleil, le chant des oiseaux, les ruisseaux limpides, les cerisiers en fleurs au printemps et la beauté des quatre saisons, tout cela est là pour nous. Et si nous ne pouvons ni le voir ni l’entendre, c’est parce que notre esprit est trop encombré.
Thich Nhat Hanh, Zen et l’art de sauver la planète
2. Ecoute-toi
Accorde-toi quelques instants pour t’asseoir tranquillement, peut-être avec une tasse de thé relaxante, et écoute ce qui se passe en toi. Grâce à une respiration consciente, nous revenons à notre corps et pouvons vraiment être là pour nous-mêmes, pour prendre soin de nos émotions avec amour et compréhension. Écouter notre voix intérieure est une condition préalable pour écouter les autres, et c’est un beau cadeau à offrir à Thay et au monde. Que découvres-tu lorsque tu prends le temps de t’écouter ?
Une condition essentielle pour entendre l’appel de la Terre et y répondre est le silence. Si nous n’avons pas de silence en nous, nous ne pouvons pas entendre son appel : l’appel de la vie. Notre cœur nous appelle, mais nous ne l’entendons pas. Nous n’avons pas le temps d’écouter notre cœur. La pleine conscience nous aide à mettre fin aux distractions et à revenir à notre respiration. En prêtant attention uniquement à l’inspiration et à l’expiration, nous arrêtons de penser et, en quelques secondes seulement, nous prenons conscience que nous sommes en vie, que nous respirons, que nous sommes là. Nous existons. Nous ne sommes pas inexistant.e.s.
« Ahhh », constatons-nous. « Je suis ici, vivant . » Nous cessons de penser au passé, nous cessons de nous inquiéter pour l’avenir, nous concentrons toute notre attention sur le fait que nous sommes en train de respirer. Grâce à notre respiration consciente, nous nous libérons. Nous sommes libres d’être ici : libres de toute pensée, de toute anxiété, de toute peur et de toute lutte.
Thich Nhat Hanh, Zen et l’art de sauver la planète
3. Ecoute une personne qui t’est chère
Après avoir pris le temps de t’écouter et, (grâce à la respiration consciente), retrouvé ta paix et ta fraîcheur, tu disposes d’une présence de qualité que tu peux offrir à un être cher. Tu peux écouter pour entendre ce qui est dit et ce qui n’est pas dit. Grâce à ta présence authentique, tes proches peuvent se sentir écoutés et libérer leur souffrance.
C’est comme si l’autre personne était assise au pied d’un arbre. L’arbre ne fait rien, mais il est frais et vivant. Lorsque nous sommes comme cet arbre, diffusant des ondes de fraîcheur, nous contribuons à apaiser la souffrance de l’autre personne.
Thich Nhat Hanh
Dans tes vies antérieures, tu m'as souvent pris la main
Et nous avons pris plaisir à marcher ensemble.
Nous nous sommes assis pendant de longues heures au pied de vieux pins.
Nous sommes restés côte à côte en silence,
Écoutant le vent nous appeler doucement
Et regardant les nuages blancs flotter dans le ciel.
Tu as ramassé et m'as donné la première feuille rouge de l'automne,
Et je t'ai emmené à travers des forêts profondément enneigées.
Mais où que nous allions, nous retournons toujours à notre
Ancienne montagne pour être près de la lune et des étoiles,
Pour inviter la grande cloche à sonner chaque matin,
Et aider tous les êtres à s'éveiller.
Thich Nhat Hanh, Extrait de « Un maître à la recherche de son disciple »
