Nous savons que les enseignements du Bouddha, spécialement la pleine conscience, ont commencé à se répandre dans notre société, tout particulièrement dans les domaines de la psychologie, de la psychothérapie, de l’éducation, des sciences, et du travail social. Beaucoup d’entre nous aimeraient réunir la pratique de la méditation et celle de la psychothérapie. Chacun d’entre nous veut guérir, se guérir et guérir le monde. Nous voudrions profiter du meilleur de la vision occidentale en matière de psychothérapie tout en profitant de la sagesse profonde du bouddhisme.
Mais nous avons quelques difficultés pour rassembler les deux, à cause de notre façon habituelle de penser. Par exemple, dans le bouddhisme, nous apprenons qu’il n’y a pas de soi. Et toutes les pratiques bouddhistes doivent se baser sur la vision profonde du non-soi. Tandis qu’en psychothérapie, le soi est très important. Vous avez besoin d’avoir un soi sain, vous devez fortifier le soi pour pouvoir guérir. Alors comment faire ? Quoi faire ? Certains proposent de ne pas commencer la méditation avant de faire une thérapie. Sinon ce pourrait être dangereux, parce que si votre soi n’est pas assez fort et que vous engagez dans la méditation, votre situation peut empirer. Alors on fait une thérapie en premier, et plus tard un peu de méditation bouddhiste.
La psychothérapie considère le soi comme quelque chose dont nous devons nous occuper. Quand nous avons une faible estime de nous-mêmes, nous avons toutes sortes de problèmes, c’est pourquoi vous devez vous débarrasser de votre faible estime de soi. L’impression est que vous devez vous consolider. Vous devez obtenir un soi fort afin de surmonter la souffrance, la faiblesse, la maladie. De nombreux psychothérapeutes réfléchissent à comment aider les patients à se débarrasser de leur faible estime de soi. La faible estime de soi semble être la fondation de nombreuses perturbations mentales. Dans le bouddhisme, nous voyons que non seulement la faible estime de soi est la fondation de la souffrance, mais la haute estime de soi aussi. Beaucoup d’entre nous ont un complexe de supériorité, ils sont arrogant, et ainsi ils créent beaucoup de souffrance pour eux-même et pour d’autres. L’expression haute estime de soi ne semble pas être négative, mais si nous regardons en profondeur, nous voyons que c’est aussi dangereux que le complexe d’infériorité. A la lumière des enseignements bouddhistes, non seulement la faible estime de soi n’est pas bonne, mais la haute estime de soi non plus. Le complexe d’égalité n’est pas bon non plus. Vous pouvez pensez que vous ne devriez pas penser que vous êtes au-dessus des autres, vous ne devriez pas penser que vous êtes au-dessous des autres, donc vous pensez que penser à vous-même comme égal aux autres est juste. Mais, dans le bouddhisme, c’est un autre complexe, le complexe d’égalité. ‘Je suis aussi bon que lui. Je suis aussi bon qu’elle.’ En réalité, le complexe vient du fait que vous comparez un soi avec un autre soi. Et quand vous comparez, vous voyez que vous êtes soit supérieur, ou inférieur, ou égal. Mais dans les enseignements du Bouddha, il n’y a pas de soi. Si vous n’avez pas de soi, vous ne devez pas comparer, et si vous ne comparez pas, il n’y a pas du tout de complexe. Comment réconcilier les enseignements du non-soi avec les enseignements de consolidation du soi ?
Beaucoup de confusion dans les pensées peuvent venir de ce que vous n’avez pas appris assez profondément dans les deux disciplines en terme de pratique. Vous dépendez trop du niveau de la spéculation et des concepts. Même dans les cercles bouddhistes, nous dépendons un petit peu trop des concepts et de la spéculation. Dans les instituts bouddhistes, nous apprenons beaucoup de théories bouddhistes, et nous n’avons pas assez de pratique qui nous aide à obtenir la vision profonde, à nous transformer et à enlever la souffrance. Quand vous venez au Village des Pruniers, vous remarquez que ce n’est pas un institut d’études bouddhistes dans le sens usuel. Oui, nous apprenons le bouddhisme, nous apprenons tous les jours, mais nous sommes très déterminés à mettre en pratique tout ce que nous apprenons. Nous ne sommes pas satisfaits de parler de la philosophie profonde, des enseignements profonds du Bouddha. Nous ne discutons pas du nirvana, de la dimension ultime, de la Prajna paramita, ou des Quatre Nobles Vérités seulement pour satisfaire notre curiosité.Nous regardons le Bouddhisme non comme des connaissances, mais comme un but. Donc quand nous parlons de choses comme les Quatre Nobles Vérités, le Noble Sentier Octuple, l’impermanence ou le non-soi, nous devons trouver des moyens d’en faire l’expérience dans notre vie quotidienne. Le Village des Pruniers est une tradition qui repose beaucoup sur cela. Les études bouddhistes doivent être faites sur terre, et nous devrions être capables d’appliquer ce que nous apprenons dans notre vie quotidienne. Supposons, quand vous pratiquez l’inspiration, au début, vous croyez que c’est vous qui voulez inspirer. ‘C’est moi qui inspire, pas quelqu’un d’autre. Inspirant, je suis conscient que j’inspire.’ C’est la phrase traduite en français.’ Mais en d’autres langues, comme le vietnamien, dans ce qui est traduit, vous n’avez pas besoin de mettre le ‘un’ et le ‘je’ dedans. En Vietnamien, c’est : ‘Inspirant, sachant que c’est inspiration.’ Il n’y a pas de ‘je’ dedans. C’est possible de parler comme cela.
Nous pouvons commencer par penser que c’est un soi qui inspire et expire, mais si nous pratiquons vraiment, nous découvrons qu’il n’y a personne qui inspire, personne qui expire, il y a seulement l’inspiration prenant place, et l’expiration. Bien sûr, il y a l’intention d’inspirer et d’expirer, la joie d’inspirer et d’expirer. Le fait est que la respiration est là, mais vous n’avez pas vraiment besoin de respirer pour respirer. Cela peut être difficile de l’accepter au début, parce que nous sommes encore au niveau de la conceptualisation, mais avec un petit peu de pratique, vous voyez la vérité, vous touchez la vérité. Il n’y a pas de personne qui respire, il y a seulement la respiration prenant place. Il n’y a pas de penseur, il y a seulement des pensées. Et ceci n’est pas familier pour nous, parce que nous pensons qu’il doit y avoir un penseur afin que les pensées soient possibles. Je pense, donc je suis. Si le « je » n’existe pas, les pensées ne seront pas possibles. Il semble que le fait qu’il y ait des pensées signifie que le soi est là.
Nous avons tous été influencés par cette façon de penser et nous devons la reconsidérer. Vous êtes invités à inspirer et à regarder profondément, à voir que pendant que vous inspirez, tous vos ancêtres inspirent avec vous. C’est le début de l’expérience réelle du non-soi.
Au Village des Pruniers, nous faisons cet exercice : ‘Inspirant, j’invite mon père en moi à se réjouir de l’inspiration avec moi.’ Je sais que mon père est là dans chaque cellule de mon corps, et je suis la continuation de mon père. Il m’a transmis tous ses gènes, et il est vraiment présent dans chaque cellule de mon corps. C’est pourquoi, inspirant, je reconnais mon père dans mon corps, dans toutes les cellules de mon corps. c’est quelque chose de facile à faire. Donc, en inspirant, inviter mon père en moi à se réjouir, à inspirer avec moi au même moment devient quelque chose de possible. Vous n’avez pas besoin de beaucoup d’imagination, parce que c’est la réalité. Vous êtes la continuation de votre père. Vous ne pouvez pas retirer votre père de vous. Vous ne pouvez pas retirer votre mère de vous. Le fait est que pendant que vous inspirez, elle inspire en vous. ‘Mère, inspirant, je me sens si léger. Te sens-tu aussi légère que moi?’ C’est un exercice de respiration offert par le Village des Pruniers. ‘Expirant, je me sens si léger. Papa, te sens-tu aussi léger que moi ?’
Sortir de la notion du soi
Pendant qu’on pratique la respiration de cette façon, nous ne nous battons pas contre l’idée du soi. Nous sortons de la notion du soi, parce que nous savons que le soi est fait d’éléments non-soi. Je suis fait de père, mère, ancêtres, air, eau, nuages, et ainsi de suite. Donc je reconnais tous ces éléments non-soi dans le soi. Je commence à voir la notion du soi cassée en moi. Il n’y a pas de soi, il y a seulement une notion de soi. Il est possible pour chacun de nous de s’asseoir de manière relaxée comme ceci, et de respirer avec nos ancêtres, de respirer pour notre mère, notre père, notre grand-mère, notre grand-père, pour tous nos ancêtres. C’est formidable de savoir que vous êtes là, représentant tous vos ancêtres, que vous êtes une continuation, leur continuation. Vous n’êtes plus vous-même, vous êtes en même temps tous vos ancêtres.
Une inspiration avec cette vision profonde peut déjà vous rendre libre. Comme c’est gentil de votre part de respirer pour votre père, pour votre mère, et de relaxer votre corps. Parce que quand votre corps est relaxé, le corps de votre père et de votre mère en vous est aussi relaxé. C’est comme un miracle. Et vous voyez que vous transportez toutes les générations de vos ancêtres en vous. Où que vous alliez, ils sont avec vous. Quand vous faites un pas en pleine conscience et touchez les merveilles de la vie, tous les ancêtres en vous font ce même pas en même temps. Et en faisant un pas comme cela, avec cette sorte de sagesse, vous êtes libre de la notion du soi: c’est très guérissant, très transformateur. Nous souffrons, nous nous mettons en colère, nous avons du désespoir, parce que nous sommes encore pris dans la notion du soi. Nous sommes tellement seuls, nous sommes tellement coupés du monde, nous ne touchons pas notre unité. Les enseignements du non-soi ne vous disent pas que vous n’êtes pas là. Vous êtres vraiment là, comme une manifestation, une merveilleuse manifestation.
Santâna, le courant
Dans votre corps, vos sensations, vos perceptions, vos formations mentales et votre conscience coulent votre continuation. C’est une ruisseau merveilleux. Il y a un mot sanskrit, santâna, qui signifie continuité. Il n’y a pas de soi, mais il y a une continuité des cinq courants appelés skandhas, toujours changeants. Il y a une continuation : nous continuons notre père, nous continuons notre mère, nous continuons nos ancêtres, et si nous regardons profondément dans notre corps, nos sensations, nous voyons que nous continuons aussi nos ancêtres animaux, végétaux et minéraux. Nous avons des ancêtres humains, mais ce sont les plus récents. Avant que nous ne devenions humains, nous avons été animaux, plantes et minéraux. Donc tous nos ancêtres, y compris les ancêtres minéraux, et ancêtres animaux, végétaux, sont encore en nous, et si nous sommes libres, ils sont libres. Si nous sommes détendus, ils sont détendus. Nous n’avons pas beaucoup à faire, nous avons seulement besoin d’inspirer avec cette sorte de vision profonde.
Pour être libre, et pour les aider tous à être libre, vous avez seulement besoin de faire un pas avec cette vision profonde, afin d’être libre et de les aider à se réjouir de cette même liberté. Vous avez une semaine ou deux à rester au Village des Pruniers. Chaque moment de votre séjour peut être une occasion de faire ça : respirer avec la vision profonde, marcher avec la vision profonde, manger avec la vision profonde.
Quand vous mangez, vous nourrissez vos ancêtres. Je me souviens, il y a vingt ans, il y avait un pique-nique à Montréal. Nous avions une retraite, et ce jour-là, les gens sont allés dans la forêt pour faire un pique-nique. je marchais dans la forêt et j’observais. Il y a un pratiquant qui était au pied d’un arbre et mangeait son repas. J’ai dit :
‘Frère, que fais-tu ?’
Il m’a regardé et il a répondu :
‘ Je nourris Thay.’
Et j’ai dit :
‘Très bien !’
Parce qu’il savait que Thay était en lui, il nourrissait Thay en lui. Le fait est qu’à chaque fois que nous mangeons, nous nourrissons tous nos ancêtres. Nos ancêtres continuent à vivre parce que nous les nourrissons tous les jours, et pas seulement avec notre nourriture physique : pour leur bien-être, vous devez aussi les nourrir d’aliments spirituels.
Inter-être
Donc à chaque fois que vous respirez, invitez tous vos ancêtres à respirer avec vous. Alors vous aurez cette vision profonde qui a le pouvoir de libérer, de transformer. À chaque fois que vous marchez, invitez vos ancêtres à vous accompagner, et réjouissez-vous de chaque pas. De toute façon, ils viennent avec vous, que vous les invitiez ou non, ils sont en vous. Mais si vous êtes conscient, vous verrez la vérité. Vous savez que nous avons des ancêtres spirituels, et nos ancêtres spirituels sont aussi dans chaque cellule de notre corps. Ils ne sont pas seulement dans notre esprit, ils sont dans notre corps. Nous savons que dans le bouddhisme esprit et corps ne sont pas deux choses distinctes, ils se contiennent l’un l’autre. Le cerveau et notre conscience ne sont pas deux choses séparées. Celui-là contient l’autre et vice-versa. Donc Jésus, Bouddha, Mohamed, Abraham, sont dans notre sang, dans nos cellules. Nous devons transcender la dualité entre esprit et corps. L’ esprit embrasse le corps, l’esprit est le corps. Le sujet et l’objet aussi s’embrassent l’un l’autre. Il n’y a pas celui-ci sans celui-là. Donc non seulement quand je touche ma tête avec ma main, ma mère touche ma tête en même temps, mais mon père touche ma tête en même temps, et tous mes ancêtres touchent ma tête en même temps. Cette vision profonde, ce miracle, est possible pour tous les pratiquants. C’est la vision profonde de l’inter-être dont vous avez entendu parler tant de fois. Vous inter-êtes avec votre père, votre mère, vos enfants, vos ancêtres, et vous inter-êtes avec le Bouddha, votre maître, avec Jésus Christ et vos ancêtres spirituels. Ils sont en vous, même si vous êtes en colère contre eux, ils sont quand même dans votre sang, dans vos cellules. Certains d’entre nous prient, mais ils ont peur de la réponse, ils commencent à être en colère contre le Bouddha, contre Jésus Christ, parce qu’ils n’ont pas la moindre idée de qui ils sont.
Donc quand nous regardons nos mains, nous pouvons voir que le Bouddha est en elles. Le Bouddha est dans vos mains, et vos mains sont les mains du Bouddha. Quelquefois, nous utilisons un mot en sanskrit, le mot ‘santati‘, courant de continuation. Nous regardons notre corps, nos cinq skandha, comme un santati. Ils coulent comme une rivière. La rivière est là, vous ne pouvez pas dire que la rivière n’est pas là, elle est là, elle est vraiment là, vous êtes vraiment là. Cela signifie que toute l’eau est là, la rivière est constituée de nombreuses gouttes d’eau, tout un courant d’eau. Vous aussi êtes constitué d’un courant d’ancêtres et autres, vous continuez comme cela, et vous pouvez continuer plus bellement ou moins bellement, selon votre façon de pratiquer. Et quand vous regardez une autre personne, vous voyez qu’elle est aussi une continuité, une autre santati. Vous, vous-même, êtes cette continuation, cette continuité, et elle est une autre continuité. Mais en regardant en profondeur, il n’y a pas vraiment de séparation. Vous êtes en elle et elle est en vous. Supposons que vous regardiez votre père, à l’extérieur de vous, vous pouvez penser qu’il est une autre personne. Il a une carte d’identité séparée. Votre carte d’identité, votre passeport sont différents des siens. Mais en fait, c’est seulement l’apparence. En regardant profondément, vous voyez que vous venez de lui, et qu’il vient de vous aussi d’une certaine façon. Il y a une connexion profonde entre vous et votre père. Et vous pouvez voir que vous êtes sa continuation, vous êtes lui, vous le portez en vous. La même chose est vraie avec une autre personne, que cette personne soit le Bouddha, un ami, un frère ou une soeur. Au début, vous pensez qu’elle est à l’extérieur de vous, mais en fait, à la lumière de l’inter-être, vous êtes à l’intérieur d’elle, et elle est à l’intérieur de vous.
Transcender la naissance et la mort
Nous devrions apprendre comment voir les choses sous l’angle de l’ordre implicite, au lieu de voir les choses à l’extérieur les unes des autres dans l’ordre explicite. Dans l’ordre explicite, tout semble être à l’extérieur de toutes les autres choses. Mais dans l’ordre implicite, vous voyez que toutes les choses sont à l’intérieur de toutes les autres choses. La semaine dernière, vous étiez invités à faire la méditation marchée de telle façon que vous puissiez voir que toutes les choses sont dans toutes les autres choses. Quand vous voyez une feuille, vous voyez tout dans le cosmos dans la feuille, le soleil, les nuages, tout. Quand vous voyez un frère, vous voyez que vous êtes en lui, et qu’il est en vous. C’est votre entraînement, et avec cet entraînement, sûrement, vous allez comprendre des choses, et pas seulement en étudiant, en lisant des livres, en écoutant des enseignements du dharma, et en ayant des discussions du dharma. Vous devez vivre votre vie, chaque moment de votre vie quotidienne, de telle façon que chaque moment puisse vous apporter la vision profonde. Quelle vision profonde ? La vision profonde de l’inter-être, la vision profonde du non-soi.
Les psychothérapeutes devraient être capables de faire ça. Et s’ils voient cela, ils sauront que nous devons commencer une thérapie, et ensuite méditer, que nous devons commencer avec le soi, et que le non soi vient plus tard, que nous pensons comme cela parce que nous sommes encore pris dans une vue dualiste.
Nous pouvons nous visualiser comme un lien dans la continuité. Nous pouvons nous entraîner pour nous voir non seulement comme un lien, mais comme la chaîne toute entière. Au début, vous pensez que vous êtes né de ceci, et que vous mourez à ce point, que vous êtes né, naissance, et que vous mourez, mort, à ce point, et que votre durée de vie est juste ce segment, parce que vous vous voyez seulement comme un lien. Mais vous êtes plus qu’un lien, vous êtes la chaîne toute entière. Si vous pouvez vous voir seulement comme un lien, un maillon, alors vous pouvez sentir que votre père vous pousse un petit petit peu trop loin, un petit peu trop fort dans cette direction, et votre fils vous tire un petit peu trop dans cette direction, vous ne vous sentez pas à l’aise. Vous avez tendance à dire: ‘Laisse moi tranquille. Ne me pousse pas’ Mais vous êtes une chaîne, vous êtes une continuité, et au moment où vous voyez que vous êtes une continuité, vous transcendez la naissance et la mort. Il n’y a pas de début, Il n’y a pas de fin. Vous savez comment vous transmettre pleinement et joliment au prochain lien. Chaque mot que vous dites, chaque respiration que vous faites, chaque pas, est une belle transmission au prochain lien, et vous vous réjouissez de chaque moment de transmission.
Célébrer la vie
Le bouddhisme parle de vision profonde. Et si nous parlons de la libération, du salut dans le bouddhisme, nous devons savoir que c’est la vision profonde qui nous libère. Et la vision profonde c’est que vous avez comme une graine en vous qui s’appelle la nature de Bouddha, la graine de grande compréhension. Si vous vivez votre vie, chaque moment de votre vie quotidienne, en pleine conscience, concentré, alors vous pouvez obtenir la vision profonde à chaque moment, et c’est cette vision profonde qui vous libérera, qui vous aidera, qui vous guérira.
Bien sûr, les enseignements du Bouddha peuvent beaucoup contribuer à la pratique de la psychothérapie. Il est possible de vivre notre vie quotidienne joyeusement. C’est possible si vous savez comment utiliser la pleine conscience, la concentration, et la vision profonde. À chaque respiration, à chaque pas, en mangeant, en étant assis, en marchant, la joie est possible. Chaque moment de notre vie quotidienne peut être une célébration de la vie. Avec l’énergie de la pleine conscience, de la concentration et de la vision profonde il est possible de vivre bien. Nous transmettons le meilleur de ce que nous pouvons pendant que ce corps se manifeste, afin que notre prochain en profite, et que toute la série de ceux à qui il est relié en profite après lui.
Enseignement donné le 26 Mars 2009 en anglais.
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