Nous, qui passons beaucoup de temps face à l’écran d’ordinateur, savons tous combien il est fréquent de se perdre sur la toile. De par son expérience d’innombrables heures passées en ligne, les équipes du site anglophone et francophone du Village des Pruniers aimeraient vous offrir une partie de leur pratique collective pour rester sain d’esprit et en pleine conscience.
Déterminer notre intention pour la journée
1. Chaque fois que je m’assieds pour travailler, je prends le temps de vérifier comment je me sens, physiquement et mentalement, puis de me connecter à mon intention. Quelle est mon aspiration ? Quel est le lien entre cette intention et la façon dont je souhaite travailler aujourd’hui ? Quelle est la priorité ?
2. Lorsque je commence une séance de travail, j’essaie souvent de commencer par lire ou écouter quelque chose qui m’inspire ou me procure de la joie, ne serait-ce que pendant 5 minutes. Cela me permet de m’installer plus aisément face à l’ordinateur, facilitant aussi la concentration.
Prendre soin de notre espace de travail
3. Je décore mon bureau avec des fleurs ou des plantes vertes afin de pouvoir retrouver ma fraîcheur quand je les regarde ; elles m’aident aussi à me détendre quand je suis fatiguée. La présence sur mon bureau de quelque chose qui a du sens pour moi me rappelle aussi qu’il y a de la vie au-delà de l’écran d’ordinateur.
4. J’utilise une extension de navigateur, telle que la “cloche de pleine conscience” pour me souvenir de revenir à moi-même ; je pratique parfois aussi avec une application qui permet de détendre les yeux. Comme il est possible de programmer le déclenchement de l’application à intervalles fixes (par exemple, toutes les 15 minutes), j’ai la possibilité de m’arrêter et de me détendre les yeux et le corps. J’aime m’offrir un sourire bienveillant et apprécier ce moment.
Une communication consciente
5. J’essaie de me rappeler que derrière chaque courriel se cache un être humain..
6. Si une forte émotion surgit pendant que je travaille, je m’arrête le temps d’en prendre soin, de la calmer. Je sais que je peux parfaitement attendre quelques heures, voire le lendemain, avant de répondre à un courriel. Dans ce même esprit, je lis à deux reprises mes réponses et je les envoie une seule fois !
7. Lors de réunions en ligne, je constate qu’il est parfois plus important de formuler l’intention de pratiquer la parole aimante et l’écoute profonde que de se centrer sur le choix des mots à prononcer. L’intention prend tout naturellement soin des paroles. J’essaie aussi de me rappeler que mes paroles peuvent non seulement éviter les conflits mais aussi inspirer les autres et procurer de la joie.
Savoir quand faire une pause
8. Pendant mon temps de travail, je préfère que le bouton “rafraîchir” serve à mon corps (en prenant par exemple au moins une pause chaque heure). Une courte période d’exercice physique ou de travail manuel peut vraiment contribuer à changer l’atmosphère (jardinage, ménage ou même m’arrêter pour prendre une tasse de thé ou d’eau). C’est nettement mieux que de me retrouver soudainement avec un corps saturé, qui n’espère qu’une seule chose : cliquer sur le bouton ” fermeture de session “.
9. Quand je me surprends à naviguer sans but d’un lien à l’autre et à avoir de nombreuses fenêtres ouvertes pour des raisons que j’ai même parfois oubliées, je sais qu’il est grand temps de faire une pause !
10. Si je constate que j’ai beaucoup travaillé avec mon cerveau gauche (le langage par exemple, ou la pensée logique, l’organisation), alors je préfère entreprendre quelque chose qui sollicitera mon cerveau droit. Cela rétablira l’équilibre ; par exemple dessiner ou peindre, écouter ou jouer de la musique, écrire un poème. Tout récemment, j’ai été inspirée par la lecture du recueil de poèmes de Soeur Jina, ‘Moments of Joy’ (Moments de Joie), afin de créer mes propres poèmes pour m’aider à marquer un temps d’arrêt. (Le livre n’est pas encore traduit en français).
Nos propres moments de joie
Terminer la journée
11. Pour favoriser un sommeil plus réparateur, j’observe que je dois cesser d’utiliser l’ordinateur au plus tard une heure avant d’aller me coucher ; je dois faire autre chose pour me détendre ou faire le point sur ma journée et mon travail.
12. Le soir, il m’arrive de réfléchir et de rédiger mon journal de pratique, en relatant l’expérience vécue durant mon temps de travail. « Comment me suis-je sentie pendant et après ? » « Ai-je été claire quant à mon intention, et ai-je pu y revenir, pour la maintenir bien vivante durant mon travail ? ». J’essaie d’être patiente envers moi-même, en me rappelant que ce n’est pas facile. Je suis heureuse de pouvoir progresser et découvrir un peu plus à chaque fois.
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