Dans cet article, Frère Phap Bieu nous fait part de ses réflexions sur la façon dont une Communauté (ou Sangha) du Village des Pruniers peut continuer à maintenir vivante notre tradition spirituelle, rester fidèle à l’essence des enseignements tout en restant flexible et capable de s’adapter aux besoins de notre époque.
Nourrir la jeunesse d’une communauté spirituelle
Cela fait longtemps que je me pose cette question : “Le Bouddhisme est-il une religion ?” ou encore ” Le Village des Pruniers est-il une organisation religieuse ?”. Ce n’est pas un simple sentiment de curiosité qui soulève cette question en moi. Je l’ai toujours trouvée difficile, nourrissant souvent des pensées sombres et chargées sur ce point. En effet, si je commence à penser que le Bouddhisme est une religion, une part de moi s’élève et se met à crier : “Je ne veux pas faire partie de ça !”. Tant ma famille que ma société m’ont appris à fuir la religion. Et, jeune adolescent, j’ai rapidement développé une résistance à la croyance et aux cérémonies. Pour moi, la foi équivalait à éteindre mon cerveau et à faire confiance à quelqu’un d’autre qui penserait à ma place. “Si je ne peux pas prouver ou expérimenter quelque chose par moi-même, alors pourquoi devrais-je faire confiance à ce que ma religion ou ma tradition me demande de croire ?”. Pour moi, le terme “religion” a toujours eu une connotation empreinte tant de superstition que de dogmatisme et, encore aujourd’hui, j’ai tendance à m’en éloigner autant que possible.
Je ne suis assurément pas la première personne à rencontrer ce problème. J’ai grandi dans un pays et une société qui, au cours du siècle passé, ont dû apprendre à composer avec les découvertes scientifiques toujours plus insolites les unes que les autres. Les sciences proposent quelque chose de particulièrement séduisant que nos religions mondiales ont du mal à offrir. Il ne s’agit pas tant des découvertes réelles que la science réalise dans de multiples domaines, que de l’attitude qu’elle adopte. Dans le domaine scientifique, on peut, et on doit, débattre des choses. Tant que vous pouvez fournir la preuve de ce que vous avancez, vous pouvez désapprouver ce que dit votre professeur. La culture scientifique vous inculque le désir de réaliser de nouvelles percées plutôt que de vous encourager à vous consacrer humblement à la compréhension des pensées des grands maîtres du passé.
L’attitude de la religion est, du moins superficiellement, beaucoup moins attrayante pour un jeune esprit. Vous devez croire en Dieu, sinon vous irez en enfer. Vous devez croire en la réincarnation, sinon vous n’aurez pas la motivation nécessaire pour pratiquer réellement. Tout questionnement est découragé, et toutes les luttes internes doivent être supprimées car elles ne seraient jamais acceptées par vos compagnons. Je ne remets pas en cause le fait qu’il existe des personnes possédant une attitude beaucoup plus mature vis-à-vis de leurs croyances religieuses, mais ces personnes sont plutôt rares. Cela dit, j’ai eu la chance de rencontrer un enseignant qui avait été profondément influencé par la science et qui est parvenu à présenter un visage du Bouddhisme qui m’a beaucoup inspiré.
Le Soutra Kalama Voir Anguttara Nikaya 3.5est un magnifique et clair exemple de l’attitude du Bouddha envers la vie spirituelle. Un jour, un groupe de personnes est venu le voir et lui a demandé : “Cher Bouddha, nous entendons parler de nombreux enseignants, qui proclament tous une doctrine différente et prétendent que c’est la vérité. Comment pouvons-nous discerner qui dit vraiment la vérité et qui est un charlatan ? En qui devrions-nous croire ?” Le Bouddha aurait pu répondre : “Je détiens la vérité, vous devriez me croire”. Au lieu de cela, il répondit : “Vous devriez croire et avoir foi en ces enseignants dont les enseignements, une fois appliqués, fonctionnent réellement.” En d’autres termes, si quelqu’un vous dit de croire quelque chose qui ne vous procure pas un mieux-être, et qui ne favorise pas votre croissance spirituelle, alors vous ne devriez plus l’écouter. Ainsi, dans un certain sens, l’esprit du Bouddhisme primitif était clairement pragmatique et assez scientifique. Cet esprit de recherche est ce que je considère comme l’une des différences fondamentales entre les religions traditionnelles et les mouvements spirituels.
La Sangha originelle
Les membres de la sangha originelle du Bouddha ne se considéraient pas comme des personnes religieuses. Ils menaient une vie de recherche spirituelle et consacraient leur temps et leur énergie à mener des expériences de méditation rigoureuses sous la direction du Bouddha. À cette époque, le Bouddha n’apparaissait pas comme un être divin. Il était un homme parmi d’autres, et les gens le distinguaient simplement par son attitude calme et silencieuse. C’est pourquoi on l’appelait Shakyamuni, ce qui signifie en sanskrit “le silencieux du clan Shakya”. C’est précisément parce qu’il était profondément humain qu’il était capable de toucher le cœur des gens et de les inciter à suivre la voie de la pratique, et non en recourant à des démonstrations tape-à-l’œil de pouvoirs surnaturels. Il a critiqué à plusieurs reprises les moines qui faisaient étalage de leurs pouvoirs spirituels et a même dit qu’il “n’aimait pas, rejetait et méprisait” ces facultés. (Voir Dīgha Nikāya 11)Il décourageait ouvertement une attitude de dévotion excessive envers lui-même, et faisait constamment l’éloge des moines et des nonnes qui avaient atteint un état d’indépendance spirituelle et d’autonomie.
Et si nous nous avançons un peu, nous pourrions même dire que le Bouddha était probablement une personne assez introvertie. Il appréciait les endroits paisibles et calmes, et grondait ses disciples lorsqu’ils faisaient trop de bruit.Voir Majjhima Nikāya 67 et Dīgha Nikāya 9Lorsque je pense au Bouddha en ces termes, je ressens un lien très intime et chaleureux avec lui. Il n’affiche pas les qualités d’un chef religieux, et il y a pourtant quelque chose de particulièrement authentique et beau dans la façon dont il a vécu sa vie.
Après le décès du Maître
Depuis l’époque du Bouddha jusqu’à nos jours, son image et ses enseignements se sont transformés à de multiples reprises. Très vite après sa disparition, la grande majorité de ses disciples ont cessé d’apprécier son attitude pragmatique et scientifique. Alors que les bouddhistes se consacraient de plus en plus aux paroles du Bouddha, ils se sont également désintéressés de l’expérience vivante de la méditation bouddhiste. Ce phénomène peut être considéré comme la naissance du bouddhisme populaire, ou comme la mutation de la voie du Bouddha en une religion mondiale. Au lieu d’appliquer les pratiques de manière à générer plus de bonheur et de bien-être dans leurs propres vies, les gens ont commencé à limiter leur pratique à une attitude dévotionnelle envers le Bouddha, le Dharma et la Sangha monastique ainsi qu’à un soutien purement matériel.
Quelques siècles à peine après la mort du Bouddha, l’école Mahāyāna considère le Bouddha comme un Dieu omniscient et omniprésent constituant la nature et l’essence même de toutes choses. Entre-temps, tout en restant formellement attachée à l’idée que le Bouddha était un être humain, l’école Theravada commence à lui attribuer toutes sortes de pouvoirs surnaturels. Par la suite, elle en vient tout simplement à le qualifier de “suprême parmi tous les humains”, ce qui sonne facilement comme une manière déguisée de le déifier. En d’autres termes, l’école Theravada suggère également qu’aucun autre être humain ne peut être comme le Bouddha. Cela implique que même en atteignant l’éveil, les gens normaux comme nous ne peuvent qu’espérer atteindre le stade d’Arahat.
À l’époque où le Bouddhisme s’est largement répandu en Inde, la grande majorité des bouddhistes se souciaient simplement de générer des mérites afin de pouvoir espérer la richesse, la santé et la fortune dans cette vie, et une renaissance propice dans la suivante. Cependant, un tout petit groupe de moines et de nonnes ont discrètement lutté contre les institutions bouddhistes conservatrices de leur époque afin de maintenir vivante l’essence des enseignements et les transmettre à la génération suivante dans un nouveau langage et sous de nouvelles formes. Nous bénéficions ainsi de l’héritage des grands Maîtres bouddhistes, depuis le vénérable Ananda, l’assistant du Bouddha, en passant par Nagarjuna, Vasubandhu, Linh Chi, jusqu’à notre propre Maître, Thầy.
Ce contexte nous permet de revenir avec un autre éclairage à notre question initiale, “Le Bouddhisme est-il une religion ?”. Il faut bien admettre que, pour de nombreuses personnes, le Bouddhisme acquiert cette fonction. C’est ce que Thầy appellerait parfois de manière quelque peu provocante “le Bouddhisme de notre grand-mère”. Ce type de Bouddhisme est là pour nous offrir des gains matériels, tels que trouver un emploi ou avoir un enfant. Et quand nous vieillissons et devenons malades, ce type de Bouddhisme nous rassure et nous réconforte, grâce à la promesse d’une belle continuation après notre mort. Certaines personnes s’en satisfont, et je crois que nous ne devrions pas négliger cette manifestation des enseignements. Après tout, elle aide les gens à moins souffrir en remplissant leur vie de sens et de valeurs positives telles que l’amour des autres, la non-violence, l’honnêteté et le respect.
Le Bouddhisme populaire pourrait même offrir une contribution importante à la société et à la planète en encourageant les gens, entre autres choses, à manger moins de viande et à rejeter la guerre comme moyen de résoudre les conflits. Cependant, en tant que pratiquants désireux de goûter aux fruits les meilleurs et les plus profonds de la voie de la méditation, nous ne pouvons nous contenter de cela. Heureusement, grâce à d’innombrables générations de maîtres spirituels, le message et l’aspiration originels du Bouddha ont survécu jusqu’à ce jour, et si nous sommes déterminés à les rechercher, nous pouvons encore les trouver.
Il existe encore de par le monde un grand nombre de communautés spirituelles en résistance, qui se consacrent à cultiver les graines les plus profondes et les plus belles que l’on puisse trouver dans les êtres humains. Mais j’aimerais aller un peu plus loin et m’interroger : “Combien de temps a-t-il fallu pour que les enseignements du Bouddha se transforment en religion ?” Si nous lisons attentivement les sutras, nous pouvons reconnaître la présence de signes indiquant que ce changement s’est produit alors même que le Bouddha était encore en vie. Cependant, le moment charnière peut probablement être identifié comme le “Conseil des Cinq Cents”, où la faction conservatrice des disciples du Bouddha a clairement pris un rôle dominant. Cela peut être déduit des décisions prises par le conseil, parmi lesquelles la décision de ne pas réviser les préceptes monastiques comme le Bouddha lui-même l’avait souhaité – Voir le Vinaya en quatre parties, chapitre sur le “Conseil des Cinq-Cents”.Cela nous montre bien qu’il suffit parfois d’une génération pour qu’une communauté spirituelle vivante et dynamique se transforme en organisation religieuse, et l’histoire nous en offre d’innombrables exemples. Cependant, le Bouddhisme ne s’est ni fossilisé ni éteint. Grâce au courage, à la détermination et à la compréhension d’un grand nombre de moines, de moniales et de laïcs, l’essence de ses enseignements a survécu jusqu’à nos jours.
Renouveler le Bouddhisme
Tout ceci est très pertinent pour nous. En effet, dès ses débuts, la tradition du Village des Pruniers a manifesté un mouvement de réforme dont l’aspiration était de renouveler les enseignements du Bouddha et les rendre plus efficaces et applicables à notre société moderne. Au cours de sa carrière d’enseignant, notre Maître s’est heurté à une opposition et une obstruction constantes de la part des institutions bouddhistes les plus conservatrices. Il a néanmoins réussi à créer une communauté belle et florissante, parvenant à débarrasser les enseignements du Bouddha des influences culturelles et des superstitions qui n’étaient plus adaptées à notre monde moderne.
Thầy, comme le Bouddha, ne cherche pas à nous donner une croyance à laquelle nous pourrions nous accrocher. Il considère la voie spirituelle comme une exploration infinie de l’esprit et des phénomènes. Il a toujours découragé ses étudiants à trop s’attacher aux points de vue et aux idées. Cet esprit revêt une telle importance pour nous que Thầy en a fait le sujet principal des trois premiers des 14 Entraînements à la Pleine Conscience :
Conscients de la souffrance provoquée par l’attachement aux vues et aux perceptions erronées, nous sommes déterminés à éviter de faire preuve d’étroitesse d’esprit et de nous attacher aux vues actuelles. Nous nous engageons à apprendre à pratiquer le non-attachement aux vues en gardant l’esprit ouvert aux expériences et aux visions profondes des autres afin de bénéficier de la sagesse collective. La vision profonde se révèle par la pratique de l’écoute compatissante, du regard profond et du lâcher-prise des notions plutôt que par l’accumulation des connaissances intellectuelles. […]
Mais c’est plus facile à dire qu’à faire ; nous sommes aussi des êtres humains et nous devons nous rappeler que cela fait partie de notre propre nature de nous attacher à des points de vue, des notions et des croyances religieuses.
Bouddhisme et Science
Les neuro-scientifiques ont observé que les structures cérébrales impliquées dans la pensée et la croyance religieuses sont les mêmes que celles impliquées dans la régulation et l’interprétation des interactions sociales. Ils suggèrent donc que la pensée religieuse a évolué dans l’espèce humaine comme un mécanisme de cohésion sociale et de coopération. Il est naturel et attendu que de grands groupes de personnes développent des croyances religieuses.
Je suis convaincu que cela n’est pas seulement vrai pour les communautés spirituelles, mais pour tout grand groupe d’êtres humains qui décident de partager un style de vie et/ou une vision du monde quelque peu similaires. Avec la difficile constatation que le Bouddhisme est et reste un système de croyance pour la plupart des gens, nous pouvons nous consoler un peu en voyant que cela se produit un peu partout. Même la science, qui se targue d’être le remède à la pensée religieuse et au dogmatisme, n’est pas exempte de cette tendance. Max Planck a dit un jour : “Une nouvelle vérité scientifique ne triomphe pas du simple fait qu’elle convainc ses adversaires et leur fait voir la lumière, mais parce que ceux-ci finissent par mourir, et que la nouvelle génération qui leur succède a une plus grande familiarité avec elle .” Lorsque je lis cette phrase, je ressens toute la frustration d’un jeune scientifique devant affronter un environnement dogmatique très méfiant vis-à-vis de l’innovation. J’éprouve alors un chaleureux sentiment de fraternité à son égard, car je sens que grandir en tant que jeune scientifique peut parfois être tout aussi frustrant que grandir en tant que jeune moine.
Bien que le Village des Pruniers soit né en tant que communauté progressiste, tout est impermanent. Rien ne nous assure que dans vingt ou trente ans nous ne deviendrons pas aussi dogmatiques que n’importe quelle autre organisation religieuse. Lorsque Thầy s’engageait encore activement dans notre communauté monastique, il était une profonde source d’inspiration, mais il ne se limitait pas à ce rôle. Il était aussi là pour nous provoquer et nous mettre au défi. C’est le travail d’un véritable Maître de méditation, et c’est à travers ces défis et provocations que nous avons pu découvrir quelque chose de profond sur nous-mêmes. Cependant, depuis qu’il n’est plus là pour défier nos habitudes et nos attentes, notre relation avec lui devient lentement plus confortable et idéaliste.
Garder notre vitalité
Notre enseignant ne nous pousse plus dans nos retranchements, il est donc beaucoup plus facile pour nous de nous attacher à nos opinions et à nos notions concernant la Pratique et la communauté. Mais alors que nous devenons en substance plus étroits d’esprit, nous semblons en apparence toujours plus loyaux envers le Bouddha et notre enseignant, et nous aimons évoquer ce qu’ils ont fait ou dit pour justifier nos croyances. La plupart du temps, lorsque nous ajoutons les mots “Thầy a dit…” à tout ce que nous allons dire, cela peut être traduit pratiquement par “J’ai déjà la réponse finale, et je ne suis pas intéressé par un dialogue avec vous sur cette question”. En d’autres lieux, les gens diraient : “Jésus a dit…” ou “Le Vinaya dit…” ou “la Bible dit…”. L’effet de ces déclarations est invariablement le même. La communication est gelée par le vent froid du dogme et les émotions humaines cessent de circuler et de s’exprimer naturellement et magnifiquement. Cette attitude crée un environnement chargé de pression sociale et de jugements mutuels, où les concepts de bien et de mal sont gravés dans la pierre, et où la pratique spirituelle elle-même devient un devoir plutôt qu’un plaisir.
Tout comme nous connaissons des personnes inspirantes qui ne succombent jamais à la vieillesse et restent toujours jeunes et vitales dans leur esprit, nous devons croire que cela est également possible pour les communautés spirituelles comme la nôtre. Je crois que le secret de cette réussite réside dans notre capacité à identifier des sources de vitalité et d’inspiration et à maintenir un contact ouvert et engagé avec les jeunes générations de la société. Une autre façon de rafraîchir nos communautés est de laisser plus d’espace aux jeunes pour qu’ils puissent se manifester et s’exprimer dans les prises de décision de nos communautés. C’est pourquoi, au Village des Pruniers, les conseils des Bhikshu et des Bhikshuni, auxquels participent tous les membres monastiques qui ont terminé leur formation de Novice de trois ans, sont de véritables organes de décision, tandis que le conseil des Enseignants du Dharma Le conseil des Enseignants du Dharma est aujourd’hui formé par tous les membres monastiques du Village des Pruniers qui ont été Bhikshu ou Bhikshuni pendant plus de cinq ans et qui ont reçu la Transmission de la Lampe par la communauté.s’exprime principalement sur les questions d’enseignement et de pratique.
Dans ma vie monastique, j’ai eu la chance d’expérimenter la beauté et la simplicité d’une communauté de pratique et, jusqu’à ce jour, je peux constater que cet esprit est très vivant parmi les frères avec lesquels je vis. Dans cet environnement, nous pratiquons la méditation à partir d’un désir sincère de progresser sur le chemin de la découverte de soi, et non parce que nous croyons que c’est “la bonne chose à faire” ou parce que nous craignons de nous sentir jugés dans le cas contraire. Nous pratiquons pour nous encourager mutuellement et pour remarquer et nourrir les qualités de chacun, au lieu de nous concentrer sur les aspects négatifs et nos énergies habituelles. C’est ce que j’appelle une communauté spirituelle. Après avoir expérimenté le goût pur de ce style de vie, je me dis : “Pourquoi voudrions-nous en faire une religion ?” La vérité est que c’est beau et efficace tel que c’est. Il y a là quelque chose de très essentiel.
Bien que dans notre tradition nous parlions de “l’harmonie des points de vue” comme l’une des caractéristiques d’une véritable sangha, cette harmonie des points de vue est obtenue par un effort collectif de lâcher prise sur nos notions individuelles, plutôt qu’en se conformant aux tendances dominantes. Si nous sommes suffisamment ouverts d’esprit, nous n’avons pas besoin de croire les mêmes choses pour vivre ensemble en harmonie. Il suffit d’être de simples explorateurs spirituels, avec des points de vue et des opinions différents, mais partageant un profond désir d’aller plus loin dans notre compréhension du mystère de l’esprit et de la vie sur cette planète.
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