Il y a quelques années, je jouais dans un spectacle de rue déambulatoire qui s’appelait « Graine de bonheur ». J’étais un caméléon tirant une charrette musicale et accompagnant un lutin malin musicien. C’était lors de la fête de la lumière dans un petit village de Gironde.
Mon rôle m’invite à être particulièrement lente, je suis donc très en contact de ma respiration et consciente de chacun de mes mouvements ainsi que des personnes autour de moi. Je ne fais presque rien et pourtant ce personnage attire beaucoup l’attention.
A la fin du spectacle, des enfants se sont mis à côté de moi attirés par l’étrangeté du personnage. Ils ont commencé à me chahuter, à me poser des questions (mais Léon le caméléon ne parle pas) et même à me pousser. Mais plus ils me poussaient plus je me détendais et m’installais profondément dans mon souffle. Je les regardais avec amour et bienveillance et bientôt ils ont commencé à se calmer et à se sentir bien à mes côtés.
Le spectacle s’est terminé et j’ai commencé à m’éloigner avec ma charrette, les enfants m’ont suivi, ils m’ont demandé de rester et ils m’ont appelé maman.
Je suis grimée entièrement en vert avec un costume de caméléon et les enfants m’appellent maman !
Cela fait plusieurs années que j’ai vécu cette scène et c’est seulement maintenant que je prend la mesure de à quel point c’était extra-ordinaire.
Quand nous sommes vraiment présent le miracle se produit, l’Amour véritable, la compassion peuvent se manifester. Et cette énergie là (je pourrais la nommer Dieu) est plus puissante que tout. J’aimerais partager un extrait de texte de Dialogue avec l’ange qui m’a touché et qui résonne :
« Il y a un miroir merveilleux en toi,
il révèle tout – il repose en toi
et c’est Lui* qu’il reflète.
Mais seulement s’il y a silence.
Un petit moustique s’y pose et brouille le miroir.
Tourne toute ton attention
vers le miroir merveilleux.
Vois donc, tu ne peux pas créer,
tant que le miroir n’est pas lisse.
Le ciel ne se cache pas devant le miroir. »
*Lui : c’est Dieu, l’énergie d’amour, Baghavan
Avec ma gratitude infini pour Thây qui m’a montré le chemin vers l’amour véritable. – Ambre
