Invitez le Hameau du Bas et le Village des Pruniers chez vous

L’hiver approche à grands pas… Et quelle plus belle manière de traverser les journées froides, sombres et pluvieuses que de pratiquer et de partager des moments de présence avec les sœurs du Hameau du Bas depuis le confort de votre foyer. C’est ce que nous vous offrons du 22 au 26 janvier prochain, une retraite en ligne pour se poser à votre rythme en cultivant clarté et calme, et soutenir le hameau du bas.

Un mélange de pratiques de pleine conscience à la fois légères et profondes afin que vous puissiez organiser votre emploi du temps au travail ou dans vos études. Pour plus de flexibilité, le programme intégrera des sessions en direct et des enregistrements seront offerts.

Un rêve de plus de 30 ans

Au Hameau du Bas, nous sommes en train de réaliser un rêve qui nous habite depuis plus de trente ans : construire un véritable monastère de sœurs, un lieu où nous pourrons toutes vivre et pratiquer ensemble, sous un même toit.

Les premiers temps, les sœurs vivaient dans l’ancienne ferme que Thầy (le maître zen Thich Nhat Hanh) avait nommée ‘Nuage Pourpre’. Puis, avec l’agrandissement de la communauté, un second bâtiment a vu le jour : la ‘Colline des Pruniers’, un ancien séchoir à tabac transformé avec amour par de nombreuses mains : sœurs, frères, familles et ami.e.s.

Pendant plus de trente ans, la Colline des Pruniers, a abrité la majorité des sœurs. La vie y était simple, très proche de la nature, parfois rude, souvent joyeuse. L’été, les sœurs vivaient sous tente dans le verger des pruniers pour laisser leurs chambres aux retraitant·e·s. Chaque petite tente devenait alors un véritable ermitage zen, avec coussin de méditation, fleurs, théière et silence habité.

La nature faisait intimement partie de notre quotidien : crapauds dans les douches, hérissons dans les salles d’étude, salamandres nocturnes, chants de rossignols, parfums de fleurs de pruniers, feuilles dorées flottant à l’automne… Une vie belle et profondément reliée au vivant ; mais aussi marquée par l’humidité, le froid, la moisissure et des conditions de santé difficiles.

Avec le temps, il est devenu évident que la colline des Pruniers n’était plus viable. Le bâtiment a été démoli il y a deux ans, et l’ancien Nuage Pourpre a tragiquement brûlé l’hiver dernier. Heureusement, aucune sœur n’a été blessée, mais tout a été perdu.

Construire un refuge spirituel pour le monde

La bonne nouvelle est qu’après des années de réflexion, de consultations et de travail, un magnifique projet de monastère écologique en ossature bois est désormais prêt.

Nourrir la vision de Thầy

Lorsque Thầy a acheté le Hameau du Bas en 1982, son aspiration était d’en faire un village de guérison pour les réfugiés vietnamiens. Très vite, inspirées par Thầy à travers ses livres et ses messages, de nombreuses personnes du monde entier ont trouvé refuge en quête de guérison (militants pour la paix, familles, jeunes et chercheur·euse·s spirituel·le·s). C’est au Village des Pruniers que Thay a écrit nombre de ses livres et qu’est née sa vision d’un changement de la conscience collective mondiale.

Aujourd’hui, le Village des Pruniers est à la fois :

• un lieu de pélerinage et de guérison,
• le principal centre de formation monastique en Europe et aux États-Unis,
• et un espace d’innovation spirituelle, en présentiel et en ligne.

Durant la pandémie, nos retraites en ligne ont touché plus de 20 000 personnes. Des initiatives comme Zen and the Art of Saving the Planet (Zen et l’art de sauver la planète), le podcast The Way Out Is In, les retraites pour responsables climatiques, les espaces de dialogue israélo-palestinien et les retraites Wake Up pour les jeunes témoignent de notre engagement à rester vivants, accessibles et profondément engagés dans le monde.

Un défi majeur

Les fondations du nouveau monastère des sœurs débuteront au printemps 2026. Mais aujourd’hui, nous ne disposons que de la moitié du financement nécessaire pour mener ce projet à terme.

Nous avons donc besoin de votre soutien !

C’est pour cela que les sœurs du Hameau du Bas ont imaginé différentes initiatives, dont une retraite en ligne solidaire en janvier 2026, afin de soutenir la construction du nouveau monastère. Cette retraite se présente comme un espace de refuge, de calme et d’espérance au cœur de l’hiver.

Proposée du 22 au 26 janvier, cette retraite en ligne Apaiser l’esprit apeuré’, est une invitation à cultiver stabilité, clarté et douceur dans un monde marqué par l’incertitude. Comment accueillir nos peurs (personnelles et collectives) sans nous laisser envahir ? Comment nourrir la joie, la paix et la confiance, ici et maintenant ?

Nous pratiquerons ensemble la méditation assise et marchée, l’art de revenir à soi avec bienveillance, et la joie d’être vivant·e en communauté. La retraite proposera un bel équilibre entre pratiques légères et plus approfondies, compatibles avec une vie professionnelle ou étudiante. Des enseignements en direct et en replay, des partages en petits groupes (partages du Dharma) et des temps de questions-réponses feront partie intégrante de l’expérience. Des traductions seront proposées en français et en espagnol.

L’intégralité des bénéfices de cette retraite soutiendra la construction du nouveau monastère des sœurs du Hameau du Bas, afin de continuer à nourrir la vision de Thầy et d’offrir un refuge spirituel aux générations présentes et à venir.

Pourquoi ce projet est essentiel

Le nouveau monastère des sœurs du Hameau du Bas est bien plus qu’un bâtiment. Il est un lieu de formation, de stabilité et de transmission, indispensable pour accueillir et soutenir la prochaine génération de monastiques.

C’est ainsi qu’il permettra :

• à toutes les sœurs de vivre et pratiquer ensemble sous un même toit,
• d’offrir des conditions de vie saines et durables,
• de continuer à accueillir des retraites et former des enseignant·e·s du Dharma,
• de préserver et faire rayonner la vision de Thầy dans un monde en quête de paix et de sens.

Les fondations débuteront au printemps 2026, mais à ce jour, seulement la moitié du financement est réunie.

En soutenant ce projet, vous contribuez à créer un refuge vivant, pour aujourd’hui et pour les générations à venir.

Merci de marcher avec nous

Nous vous offrons ici le lien vers deux magnifiques diaporama:

histoire du Village des Pruniers :

et la vie de Thây

et, si vous souhaitez vous plonger davantage dans la vie du Village et la vision de Thây, un récit de Soeur Tam Moi ci-dessous

Un peu d’histoire (cliquer sur cette ligne)

Souvenirs de La Colline des Pruniers, relatés par Soeur Tam Moi : “vivre au plus près du vivant

C’est dans le bâtiment de ‘la colline des pruniers’ que je me suis installée comme novice en 2012, mais j’y avais déjà vécu auparavant comme pratiquante laïque. Chaque été, afin d’accueillir les retraitant·e·s, les sœurs quittaient leurs chambres pour vivre sous tente dans le verger de pruniers pendant trois mois. J’ai ensuite découvert combien elles aimaient cette vie simple et proche de la nature.

Après mon ordination, j’ai été émerveillée de voir à quel point une simple tente pouvait devenir un véritable ermitage zen : tapis de méditation, zafu, fleurs, plantes, théière. Pour beaucoup de sœurs, c’était un privilège rare d’avoir leur propre ‘chambre’ car, le reste de l’année, nous partagons nos espaces de vie avec une ou plusieurs autres sœurs.

La vie à La Colline des Pruniers était très simple. Chaque chambre et chaque salle de bain donnant directement sur l’extérieur, nous avions d’un côté le verger de pruniers et, de l’autre, le clocher. L’été, le côté nord était délicieusement frais ; l’hiver, il fallait sortir dans le froid pour passer d’une pièce à l’autre. Le côté sud, plus chaud, était souvent balayé par la pluie et le vent.

Les portes restaient entrouvertes car l’affaissement du bâtiment en rendait la fermeture quasiment impossible. Les visites étaient fréquentes : humaines et non humaines ! Les crapauds aimaient particulièrement nos salles de bain, s’installant dans les douches. Nous étions devenues expertes pour les prendre délicatement dans nos mains et les déposer dehors avant de nous laver. En hiver, des hérissons venaient parfois se réfugier dans la salle d’étude. La nuit, nous les entendions renifler autour des chambres, festoyant de limaces et d’escargots, ce qui rendait nos déplacements nocturnes particulièrement vigilants.

J’ai quelques souvenirs amusants : comme celui d’une nuit très pluvieuse où, rentrée tard dans ma chambre sans allumer la lumière, j’ai senti sous mon pied quelque chose de doux et chaud. J’ai retiré mon pied, allumé ma lampe, et découvert une salamandre, brillante de motifs noirs et orangés, me regardant calmement !

Au printemps, l’air était saturé du parfum des fleurs de pruniers. En mai et juin, les nuits vibraient du chant des rossignols. À l’automne, il nous arrivait de nous réveiller avec le son du brame puissant des cerfs, venus jusqu’à nos portes, tandis que le verger se couvrait de feuilles dorées.

Cette vie si proche de la nature était profondément nourrissante, mais aussi exigeante : humidité, moisissures, froid, un bâtiment impossible à isoler ou à chauffer correctement. Certaines sœurs, venant de climats plus chauds, souffraient de problèmes de santé ; une année, une épidémie de tuberculose toucha même la communauté.

Pendant la pandémie de Covid, profitant de l’absence de retraitant·e·s, les sœurs ont quitté Plum Hill pour des logements plus sains. Peu après, le cœur lourd, la décision a été prise de démolir le bâtiment, devenu insalubre et situé sur le seul terrain constructible du Hameau du Bas pour le futur monastère des sœurs.

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What is Mindfulness

Thich Nhat Hanh January 15, 2020

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