Mère bien-aimée de tout ce qui est.
[Trois sons de Cloche]
Chère Terre Mère,
Je m’incline devant toi en regardant profondément et en reconnaissant que tu es présente en moi, et que je fais partie de toi. Je viens de toi et tu es toujours présente, m’offrant tout ce dont j’ai besoin pour me nourrir et pour grandir. Ma mère, mon père et tous mes ancêtres sont aussi tes enfants. Nous respirons ton air frais. Nous buvons ton eau claire. Nous nous nourrissons de ce que nous donnes. Tes plantes nous guérissent quand nous sommes malades.
Tu es la mère de tous les êtres. Je te nomme avec ce terme anthropocentrique qu’est le mot « Mère », mais je sais que ta nature maternelle est plus vaste et plus ancienne que l’humanité. Nous ne sommes qu’une espèce récente parmi tes nombreux enfants. Les millions d’autres espèces qui vient (ou qui ont vécu) sur Terre sont aussi tes enfants. Tu n’es pas une personne, mais je sais que tu n’est pas non plus moins qu’une personne. Tu es un être qui vit et qui respire, sous la forme d’une planète.
Chaque espèce a son langage propre, mais en tant que Mère, tu peux tous nous comprendre. C’est pourquoi tu peux m’entendre aujourd’hui, alors que je t’ouvre mon cœur et t’offre ma prière.
Chère Mère, où qu’il y ait de la terre, de l’eau, de la roche ou de l’air, tu es là, me nourrissant et me donnant la vie. Tu es présente dans chaque cellule de mon corps. Mon corps physique est ton corps physique, et de même que le Soleil et les étoiles sont présents en toi, ils sont présents en moi. Tu n’es pas extérieure à moi, et je ne suis pas extérieur à toi. Tu es plus que mon environnement ? Tu n’es rien moins que moi-même.
Je promets de maintenir cette conscience que tu es toujours en moi, et que je suis toujours en toi. Je promets d’être conscient que ta santé et ton bien-être sont aussi ma santé et mon bien-être. Je sais que j’ai besoin de maintenir cette conscience vivante en moi pour que nous soyons tous deux en paix, en bonne santé, forts et heureux.
Il m’arrive d’oublier. Perdu dans la confusion et les soucis du quotidien, j’oublie que mon corps est ton corps ; et il m’arrive même d’oublier que j’ai un corps. Ignorant mon corps et cette belle planète autour de moi et en moi, je suis incapable de chérir et de fêter le précieux don de la vie que tu m’as fait. Chère Mère, je fais le vœu de m’éveiller au miracle de la vie. Je promets de m’entraîner à être présent pour moi-même, pour ma vie et pour toi, à chaque instant. Je sais que ma présence véritable est le meilleur cadeau que je puisse t’offrir, à toi que j’aime tant.
[Touchez la Terre]
[Trois respirations]
[Cloche]
[Redressez-vous]