« N’est-ce pas vrai que je suis déjà avec toi, alors que je meurs à chaque instant ? Je te reviens à chaque instant. Regarde donc, sens ma présence. Si tu veux pleurer, je t’en prie, pleure. »
Voici un poème écrit par notre maître Thich Nhat Hanh, paru dans le livre de recueil “Une flèche, deux illusions”.
Unité
” A l’instant où je mourrai,
J’essaierai de te revenir
Aussi vite que possible.
Je promets que cela ne sera pas long.
N’est-ce pas vrai
Que je suis déjà avec toi,
Alors que je meurs à chaque instant?
Je te reviens
À chaque instant.
Regarde donc,
Sens ma présence.
Si tu veux pleurer,
Je t’en prie, pleure.
Et sache
Que je pleurerai avec toi.
Les larmes que tu verses
Nous guériront tous deux.
Tes larmes sont les miennes.
La terre que je foule ce matin
transcende l’Histoire.
Le printemps et l’hiver sont présents tous deux dans l’instant.
La jeune feuille et la feuille morte sont en réalité une.
Mes pieds touchent l’immortaité
Et mes pieds sont les tiens.
Marche avec moi maintenant.
Entrons dans la dimension de l’unité
Et regardons fleurir le cerisier en hiver.
Pourquoi parler de mort?
Je n’ai pas besoin de mourir Pour être de nouveau avec toi. “
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